Désinsectisation des moyens de transport

Moustiques vecteurs de maladies, insectes des denrées, ravageurs agricoles, punaises de lit… Les transports facilitent le déplacement accidentel de nuisibles.

Un cadre réglementaire international pour éviter d’introduire de nouveaux nuisibles

Le Règlement Sanitaire International (RSI, 2005) exige que les États mettent en œuvre des mesures pour éviter l’introduction de vecteurs via les transports, notamment en exigeant des certificats de désinsectisation pour certains vols ou ports.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) supervise la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), qui impose des normes de traitement (fumigation, chaleur) pour les matériaux d’emballage en bois (norme NIMP 15).

Certains pays exigent également la désinsectisation obligatoire avant l’entrée sur le territoire. L’Australie, par exemple, applique des contrôles très stricts. Une non-conformité peut entraîner des amendes immédiates, refus d’entrée du produit ou du véhicule ou encore la destruction du fret à la charge du propriétaire.

Les méthodes de désinsectisation de transports

Exemples de méthodes de désinsectisation aérienne

  • Pulvérisation résiduelle : insecticide à base de perméthrine ou d’ésdéchlore appliqué sur les surfaces avant embarquement ;
  • Pulvérisation à bord avec passagers : aérosols diffusés juste avant le décollage ;
  • Pulvérisation en vol : dans certaines zones endémiques, diffusion automatique pendant le vol.

Exemples de méthodes de désinsectisation pour le transport maritime et terrestre

  • Fumigation en conteneurs : utilisation de phosphure d’aluminium ou de bromure de méthyle (interdit dans de nombreux pays en raison de sa toxicité et de son impact ozone) ;
  • Traitement thermique ou atmosphérique : application de températures extrêmes ou d’atmosphères appauvries en oxygène ;
  • Nettoyage haute pression et traitement chimique des cales et cabines : surtout pour les navires-cargo ;
  • Des alternatives comme l’usage de pyréthrinoïdes naturels ou la stérilisation par rayons UV sont à l’étude.
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